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On
roule, on roule, on roule sur le plateau désertique et quand nous
en atteignons le bout nous pouvons alors voir à perte de vue sur des
dizaines de kilomètres, des plateaux rocailleux posée sur un lit de
sable, des vallons sablonneux parsemés de rocailles, on devine le
lit des oueds qui serpentent au creux du relief car il y pousse de
petits acacias qui forment de fragiles rubans de verdure au milieu
de cette immensité claire. C'est toujours le désert, c'est encore
différent, c'est époustouflant...
Petite pose près d'une antenne de télécommunication où nous échangeons
quelques paroles et idées avec un des employés chargés de la surveillance
de l'antenne.
On descend du plateau, on suit la route qui s'élance au milieu du
paysage... Il y a une sorte de rivalité entre la pierre et le sable...
le sable s'installe partout, entre les rochers, derrière les buissons,
aux creux des vallons, jusqu'aux pieds des plateaux, le sol entier
est envahi par le sable... La pierre est partout sous le sable sur
le sable et elle s'élève encore plus haut pour former d'immenses tables
de roc ( sorte de mesas, plateaux )et rappeler que le sol entier repose
sur de la pierre. C'est très facile de s'éprendre de l'endroit.
On fait un premier passage pour arriver jusqu'à Smara, mais faute
de camping nous sommes contraints de rebroussé chemin de 25 Km vers
cet endroit qui nous à temps fasciné. Parfait... on va y passer quelques
jours... Joseph et Emilie n'ont sans doute vu la pancarte et ont tracé
vers Sidi Ifni... Maintenant voici un extrait du prospectus ( simple
feuille fraîchement imprimée ) ventant le cadre de l'auberge, se nommant
"Relais Michel Vieuchange" en cours de construction où nous nous retrouvons
: " Nous sommes face à la montagne de Gor el Berd (la montagne du
vent) au cœur d'un désert vierge de toute agression visuelle, le site
permet de découvrir en quelques jours plusieurs emplacements remarquables
: gravures préhistoriques de l'oued asli - atheliers d'industries
lithiques très abondants ds la région - rochers de Tabeila où venait
prier sidi Laroussi - Tombeau des sept saints à Sidi Ahmed Laroussi
- vallée de l'oued Saguia - canyon et mangrove fossilisée de gor el
berd... " Parfait... on va vraiment rester quelques jours... Et nous
faisons la connaissance de Patrick Adam, architecte français, à la
base de ce projet. Il souhaite associer culture (Michel Vieuchange,
écrivain, qui pénétra Smara, ville sainte, en 1930, déguisé en femme)
et nature (désert, mesa), faire connaître Smara. Il nous tarde de
lire son texte sur Smara (pas encore édité). Puis nous allons découvrir
Abdallah, appelé pour faire de la peinture et assurer plus tard la
restauration (et ses tagines sont bonnes !!!). Sa polyvalence fait
de lui le maître du chantier. Autodidacte en quelque sorte, il touche
à tout !!! A l'aise dans ce lieu, nous allons y rester 2 semaines
(alternance beau temps, vent et parfois même de la pluie mais nous
n'avons jamais froid) : balades, détente, travail, échange avec les
ouvriers... Nous apprenons beaucoup sur le Maroc, son histoire, ses
coutumes, ses travers, ses beautés... Qu'il va être dur de quitter
cet havre de paix !!!
Le temps est vraiment instable et les personnes agées de Smara n'ont
pas vu cela depuis 40 ans. En effet, depuis 8 ans, on pouvait parler
de sécheresse et cette année, la pluie, même minime, rien à voir avec
la Bretagne, est souvent présente. Les températures sont tout de même
bien agréables : 15/16 le matin et jusqu'à 25-26 (voir +) l'après-midi.
Le vent du nord gache parfois cette tièdeur mais celui du sud nous
ravit.
Aujourd'hui, jeudi 2 février, nous sommes à Mirleft, petit village,
sur la côte atlantique. C'est une bourgade toute tranquille !!! |
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